Every morning, I wake up boosted by this idea:
" yeah I am in Australia ".
Boosted as a young teenager who has the
only desire to live life to the fullest. But where does it come from? What is
this potion that use Aussies to be always with so many positive energy?
And well I shall have taken time to reveal some
indications, a little more than 4 months to be precise and I think of being
right by saying that Aussies keep this part of carefreeness, lightness and
adolescence that we tend to lose too quickly in Europe. As Frenchwoman, carried
by the history of a heavy country, marked by wars, conflicts and a rebellion
mind, I often felt tired in my own country in spite of my age; certainly the
weight of the past and a form of conventional mind that doesn’t correspond to
me.
Arrived in Australia, I was totally confronted with a shock of culture, a
young country and almost pure country if I could say with an overflowing energy
that exceeded me. I had the feeling to be an elderly person plunged in the
middle of a youth full of life. Lost, frustrated, Melbourne confronted with me
with my own culture. I discover a new way of thought and every day Aussies
tames me, soothe me and teach me to put in perspective.
I feel a natural strength on behalf of the Australians;
something that makes that nothing stops them and which always urges them to
forge ahead. A country in the prime of life, which asserts itself and which
refines its personality with people who knows what they want and what they
don’t want any more. Melbourne is as the history of a man or a woman who
confides with the age.
Then I am allowed carry out by this enthusiasm
that we have all when we are young, this energy that sometimes exceeds us and I
live but from now with the rhythm Aussie. And writing this article, I remember
this poem of Kipling, “you’ll be a man my son”! As Australia says to me every
days by the poesy of the daily life “you’ll be a woman darling!”
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you;
If you can trust yourself when all men doubt
you,
But make allowance for their doubting too
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being lied about, don't deal in lies,
Or being hated don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too
wise;
If you can dream - and not make dreams your
master;
If you can think - and not make thoughts your
aim,
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same
If you can bear to hear the truth you've
spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to,
broken,
And stoop and build'em up with worn-out tools;
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings,
And never breathe a word about your loss
If you can force your heart and nerve and
sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold
on!"
If you can talk with crowds and keep your
virtue,
Or walk with Kings - nor lose the common
touch,
If neither foes nor loving friends can hurt
you,
If all men count with you, but none too much
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that's in
it,
And - which is more - you'll be a Man, my son!
« TU SERAS UNE
FEMME »
Chaque matin, je me
réveille boostée par cette idée : « yeah je suis en Australie ».
Boostée comme une jeune ado qui a le seul désir de croquer la vie à pleines
dents. Mais d’où cela vient-il ? Quelle est donc cette potion qu’utilise
les Aussies pour être toujours à fond ?
Et bien il m’aura fallu du
temps pour déceler quelques indices, un peu plus de 4 mois pour être précise et
je pense être dans le vrai en disant que les Aussies gardent cette part
d’insouciance, de légèreté et d’adolescence que nous avons trop tendance à
perdre rapidement en Europe. En tant que Française, avec l’histoire d’un pays
lourd, marquée par des guerres, des conflits et des rebellions permanentes, je
me suis souvent sentie fatiguée dans mon propre pays malgré mon âge.
Certainement le poids de l’histoire et un certain conventionnel qui ne me
correspond pas. Arrivée en Australie,
j’ai été totalement confrontée à un choc de culture, un pays neuf, presque pur
si je puis dire avec une énergie débordante qui m’a dépassé. J’avais le
sentiment d’être une personne âgée plongée au milieu d’une jeunesse pleine de
vie. Perdue, frustrée, Melbourne m’a confronté à ma propre culture. Je découvre
une nouvelle manière de pensée et chaque jour les Aussies m’apprivoisent,
m’apaisent et m’apprennent à relativiser.
Je sens une force naturelle
de la part des Australiens, quelque chose qui fait que rien ne les arrête et
qui les pousse toujours à aller de l’avant. Un pays dans la fleur de l’âge, qui
s’affirme et qui affine sa personnalité, qui sait ce qu’il veut et ce dont il
ne veut plus. Melbourne c’est un peu comme l’histoire d’un homme ou d’une femme
qui se découvre avec l’âge.
Alors je me laisse porter
par cet enthousiame qu’on a tous lorsqu’on est jeune, cette énergie qui nous
dépasse parfois et je vis mais désormais au rythme Aussie.
Et en écrivant cet article,
ce poème qui ne me quitte pas dans ma tête de Kipling « Tu seras un homme
mon fils »
Si tu peux
voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire
un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en
un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste
et sans un soupir ;
Si tu peux
être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux
être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te
sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant
lutter et te défendre ;
Si tu peux
supporter d’entendre tes paroles
Travesties
par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre
mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir
toi-même d’un mot ;
Si tu peux
rester digne en étant populaire,
Si tu peux
rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux
aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun
d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais
méditer, observer et connaître,
Sans jamais
devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais
sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans
n’être qu’un penseur ;
Si tu peux
être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux
être brave et jamais imprudent,
Si tu sais
être bon, si tu sais être sage,
Sans être
moral ni pédant ;
Si tu peux
rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir
ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux
conserver ton courage et ta tête
Quand tous
les autres les perdront,
Alors les
Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous
jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui
vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un
homme, mon fils.